Écurcey

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Écurcey
Écurcey
Mairie-école d'Écurcey
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Doubs
Arrondissement Montbéliard
Intercommunalité Pays de Montbéliard Agglomération
Maire
Mandat
André Dufresnes
2020-2026
Code postal 25150
Code commune 25216
Démographie
Population
municipale
263 hab. (2021 en diminution de 3,66 % par rapport à 2015)
Densité 35 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 24′ 21″ nord, 6° 48′ 47″ est
Altitude Min. 353 m
Max. 598 m
Superficie 7,43 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Montbéliard
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Maîche
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Écurcey

Écurcey est une commune française située dans le département du Doubs, la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté.

En patois : Ecueché ou Etieché.

Géographie[modifier | modifier le code]

Toponymie[modifier | modifier le code]

Escurce en 1180 ; Ehkurzey en 1238 ; Escrucey, Escurel en 1282 ; Escurcey en 1462 ; Escurçay en 1539 ; Ecurcey depuis le XVIIe siècle. Le lieu-dit Côte de Champ Babon est le seul vestige du village disparu de Chamabon : Camabon en 1147 ; Chamabon en 1170 ; Chamabum en 1180 ; Campi Abonis en 1182 ; Champomabon en 1189[1].

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat semi-continental et le climat de montagne et est dans la région climatique Jura, caractérisée par une forte pluviométrie en toutes saisons (1 000 à 1 500 mm/an), des hivers rigoureux et un ensoleillement médiocre[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 8,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 132 mm, avec 13,4 jours de précipitations en janvier et 11,1 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Dizier-L'eveque_sapc », sur la commune de Saint-Dizier-l'Évêque à 13 km à vol d'oiseau[4], est de 10,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 099,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 37 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17,4 °C, atteinte le [Note 1],[5],[6].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Écurcey est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montbéliard, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 137 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (49,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (49,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (49,5 %), prairies (24,7 %), terres arables (20,5 %), cultures permanentes (3,7 %), zones urbanisées (1,6 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire[modifier | modifier le code]

Le village fut bâti sur une roche impériale surplombant la vallée du Doubs. À l’époque ce village servait de champs de cultures aux fermiers des bourgs environnant. Le village est construit sous la forme architectural la plus basique. En effet il est formé d’une rue principale avec quelques petites artères secondaires. Cette construction rappelle celles de Roches-lès-Blamont, Bondeval ou encore Thulay. Cette formation facilitait le transport des charrettes pour les agriculteurs. Ainsi leurs champs étaient sur la même portion de route que leur demeure, ce qui rendait le travail moins éreintant pour ces agriculteurs et un trajet plus court pour leurs chevaux de trait.

Le village était situé sur la ligne allemande lors de la Seconde Guerre mondiale. Il fut gravement touché par les aléas de la guerre. Le cimetière comporte de nombreuses pierres tombales frappé par des impacts de balles. Comme la fameuse « Tombe Guidot ». Le clocher de l’église d’une splendeur incommensurable, fut abattu par des obus.

Un chemin situé sur le haut du plateau relie le village à une verte forêt d’une densité importante. Autrefois, au bout du chemin, chemin que l’on nommé « le chemin de feu », se trouvaient entreposées en abondance les victuailles que l’on conservait dans du sel pur. À l’époque de la Seconde Guerre mondiale, on y rangeait l’artillerie et les munitions. Le village participa activement lors de la Libération. En effet, les Allemands avaient pris position dans la localité. Ces derniers brûlèrent et saccagèrent chaque habitation et chaque champs ; le village fut détruit. Sombre destin donc pour ce village.

Chamabon et Mossonvillers[modifier | modifier le code]

Chambabon ou "Campus Abonis", qui n'existe plus, se trouvait entre Écurcey et Autechaux-Roide[15]. Sa première mention date de 1147 où, dans une charte Othon Ier de la Roche, Thiébaud de Rougemont et Pierre de la Salle (chambrier auprès du comte de Montbéliard), avec l'accord de Thierry II de Montbéliard, renoncent à leurs droits sur la terre de Chamabon au bénéfice de l'abbaye Notre-Dame de Belchamp[15].

C'est un hameau qui prend naissance au pied du fortin, élevé dès le temps des Romains sur une pointe saillante de la montagne au nord-est de Pont-de-Roide et qui porte le nom de "Tour de Chamabon" (lieu-dit côte de Chamabon) jusqu'au XVe siècle[16]. Des habitations viennent occuper le terrain de façon certaine à partir du XIVe siècle où un dénombrement fourni par Thiébaud VII de Neuchâtel-Bourgogne dit qu'il y possède "dix maignies d'hommes de franche condition"[15]. Ce château est, avec ceux "de la Motte", de "Bélieu" (tous deux à Mandeure) et le "château-Julien" (près de Valentigney), une ligne de défense qui protègent la vallée en verrouillant l'entrée des gorges du Lomont d'une part et le bassin de Mandeure d'autre part.

En 1438 les écorcheurs fondent sur la région et livrent Chamabon aux flammes. Les habitants qui avaient fui vers les deux villages voisins y restèrent et ceux-ci feront un traité pour "le pâturage au finage de Chamabon" car les bois dits "de la cote de Chamabon" avaient une étendue considérable et regorgeaient de gibier, d'ailleurs en 1622 le duc de Montbéliard y tuait un ours et prenait un ourson vivant qui fut déposé dans un fond-de-fosse du château de Montbéliard qui depuis porte le nom de "fosse aux ours"[15].

Mossonvillers était un hameau situé entre Écurcey, Roches-lès-Blamont et Chamabon, probablement détruit vers 1346-1347. Son nom désignait un lieu composé de plusieurs "meix" mainmortable (Moison, Mason, Mas, Meix désignant une métairie, une habitation rurale de condition serve et Villars signifiant village ou hameau). Son existence est avérée au XIIIe siècle par une charte concernant une transaction entre Renaud de Bourgogne, comte de Montbéliard, et Thiébaud IV de Neuchâtel-Bourgogne par laquelle ce dernier obtient "pour lui et ses sœurs la châtellenie de Blamont dont Mossonvillers fait partie"[15].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 2008 Gérard Bize    
mars 2008 démission le 17 juillet 2019[17] Jean-Claude Mougin[18] PS Professeur
2019[19] En cours
(au 1er juin 2020)
André Dufresnes [20]
Réélu pour le mandat 2020-2026
   
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[22].

En 2021, la commune comptait 263 habitants[Note 4], en diminution de 3,66 % par rapport à 2015 (Doubs : +1,89 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
223211214250273294294286298
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
257265254218213204224204181
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
174163169174202179158129138
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
206205263277289287282281277
2018 2021 - - - - - - -
265263-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
Histogramme de l'évolution démographique

L’essentiel des habitants sont des agriculteurs, qui se transmettent leur ferme et leurs terres de père en fils ; et de personnes amoureuses de la nature et des belles forets feuillues.

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

L'église luthérienne
Le château d'eau

La tombe Guidot.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Ce nom est dû aux plantes entourant la bâtisse. Les pousses serrées d’orties tout au long de l’année mettent en péril la plantation de légume, rendant ainsi la tâche complexe pour les fermiers.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Les villages ruinés du comté de Montbéliard, avec quelques autres d'origine moderne, Charles Duvernoy, 1847, p.  8 à 11 et 28 à 29. Google livres
  • Mémoire historique sur l'abbaye de Belchamp de l'ordre des Prémonstrés, an comté de Montbéliard, M. E. A. Bouchey, édition Clerc, 1865, p.  15, 39, 44. Google livres

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Jean Courtieu, Dictionnaire des communes du département du Doubs, t. 3, Besançon, Cêtre, .
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Écurcey et Saint-Dizier-l'Évêque », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Saint-Dizier-L'eveque_sapc », sur la commune de Saint-Dizier-l'Évêque - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Saint-Dizier-L'eveque_sapc », sur la commune de Saint-Dizier-l'Évêque - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  9. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  15. a b c d et e Les villages ruinés du comté de Montbéliard
  16. Mémoire historique sur l'abbaye de Belchamp
  17. [1]
  18. Site officiel de la préfecture du Doubs - liste des maires (doc pdf)
  19. élection prévue vers octobre 2019
  20. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.

Lien externe[modifier | modifier le code]

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